portraitde la bĂȘte 6Ăšme portrait de la bĂȘte 6Ăšme. vanne d'arrĂȘt intex castorama; avancement de grade adjoint administratif principal 1Ăšre classe 2021; Ă©clairage extĂ©rieur solaire puissant avec dĂ©tecteur de mouvement sortiedu week end 72 le portrait physique et moral de la belle et la bĂȘte. Posted on 4 ThĂĄng SĂĄu, 2022 by 4 ThĂĄng SĂĄu, 2022 by OILa Belle et la BĂȘte de Mme Leprince de Beaumont Etude d’images La Belle et la bĂȘte, extraits des films de Cocteau et de Gans – illustrations de G. DorĂ© 5 - LE VOYAGE D'ULYSSE Le monstre aux limites de l’humain - RĂ©cits d'aventure - Ulysse, un Lesite compagnon CarrĂ©s classiques - 6Ăšme | Éditions Nathan propose aux enseignants tous les outils pour Ă©tudier les CarrĂ©s Classiques en classe de 6Ăšme : les livrets pĂ©dagogiques, les Hors-sĂ©ries de la NRP en partenariat avec CarrĂ©s Classiques, les offres spĂ©ciales etc. Ă©valuationfinale poĂ©sie 6Ăšme. C'est tout ce que nous pouvons vous informer sur le Ă©valuation histoire 6Ăšme l empire romain. Évaluation finale. il pleure dans mon cƓur comme il pleut sur la ville. Convert documents to beautiful publications and share them worldwide. Subject: Ă  tĂ©lĂ©charger ou imprimer en PDF sur nombres dĂ©cimaux Alorselle se mit Ă  rĂ©flĂ©chir et Ă  rĂ©flĂ©chir encore au moyen de la supprimer, car si la reine n’était pas la plus belle de tout le pays, la jalousie la dĂ©vorait et ne la laissait pas en repos. Et pour finir, quand elle eut forgĂ© quelque chose, elle se barbouilla le visage et se rendit mĂ©connaissable en s’habillant comme une o3n2I. Disciplines Langage oral, Lecture et comprĂ©hension de l'Ă©crit, Culture littĂ©raire et artistique et Ecriture Niveaux 6Ăšme. Auteur M. CARPIER Objectif - Écrire un conte Ă  plusieurs mains. - Lire un conte merveilleux intĂ©gralement. - RĂ©flĂ©chir et dĂ©battre sur des sujets de morale. - S'interroger sur la polysĂ©mie du mot "monstre". - MaĂźtriser "schĂ©ma narratif" et "schĂ©ma actanciel". - ConnaĂźtre les caractĂ©ristiques du conte merveilleux. - Étudier des images fixes et mobiles inspirĂ©es du conte. Relation avec les programmes Cycle 3 - Programme 2016 Prendre part Ă  une discussion, un dĂ©bat ou un dialogue prendre la parole devant les autres, Ă©couter autrui, formuler et apprendre Ă  justifier un point de participer et prendre sa place dans un en relation un texte connu rĂ©cit, fable, poĂ©sie, texte religieux ou mythologique et plusieurs de ses illustrations ou transpositions visuelles, musicales, scĂ©niques, chorĂ©graphiques ou filmiques, issues de diverses Ă©poques, en soulignant le propre du langage de une Ɠuvre en identifiant ses principales caractĂ©ristiques techniques et formelles Ă  l'aide d'un lexique simple et de façon constructive avec d'autres Ă©lĂšves dans un groupe pour confronter des rĂ©actions ou des points de le brouillon » ou les Ă©crits de en Ɠuvre de façon guidĂ©e, puis autonome une dĂ©marche de production de textes convoquer un univers de rĂ©fĂ©rence, un matĂ©riau linguistique, trouver et organiser des idĂ©es, Ă©laborer des phrases, les enchainer avec cohĂ©rence, Ă©laborer des paragraphes ou d'autres formes d'organisation comprendre et interprĂ©ter un texte littĂ©raire adaptĂ© Ă  son Ăąge et rĂ©agir Ă  sa les caractĂ©ristiques et spĂ©cificitĂ©s des genres littĂ©raires conte, fable, poĂ©sie, roman, nouvelle, théùtre et des formes associant texte et image album, bande dessinĂ©e.Mettre en Ɠuvre une dĂ©marche de comprĂ©hension identifier et hiĂ©rarchiser les informations importantes, mettre en relation ces informations, repĂ©rer et mettre en relation les liens logiques et chronologiques, interprĂ©ter Ă  partir de la mise en relation d'indices, explicites ou implicites infĂ©rences. - SĂ©quence de 6e dĂ©diĂ©e au conte merveilleux. - Travaux d'Ă©criture collaborative inventer un conte. - ThĂ©matique "Le monstre aux limites de l'humain". - Analyse d'images fixes affiches de films et gravures. - Analyse d'images mobiles le film de Cocteau / Gans. - Étude du registre merveilleux et de ses caractĂ©ristiques. - Étude intĂ©grale du conte de Mme Leprince de Beaumont. DĂ©roulement des sĂ©ances SĂ©ance 1 Qu'est-ce qu'un monstre ? - Culture littĂ©raire et artistique, 110 minSĂ©ance 2 L'incipit du conte. - Lecture et comprĂ©hension de l'Ă©crit, 90 minSĂ©ance 3 Les personnages du conte. - Lecture et comprĂ©hension de l'Ă©crit, 55 minSĂ©ance 4 La relation entre la Belle et la BĂȘte. - Lecture et comprĂ©hension de l'Ă©crit, 55 minSĂ©ance 5 Les Ă©lĂ©ments magiques dans La Belle & la BĂȘte - Lecture et comprĂ©hension de l'Ă©crit, 55 minSĂ©ance 6 La fin et la morale du conte. - Ecriture, 110 minSĂ©ance 7 Un conte adaptĂ© au cinĂ©ma - Culture littĂ©raire et artistique, 55 min 1 Qu'est-ce qu'un monstre ? DerniĂšre mise Ă  jour le 16 juin 2018 Discipline / domaine Culture littĂ©raire et artistique Objectif - S'interroger sur le sens du mot "monstre". - ComplĂ©ter une dĂ©finition Ă  trous. - ConnaĂźtre l'Ă©tymologie du mot "monstre". - Travailler en groupe / collaborer. - Analyser des images fixes. DurĂ©e 110 minutes 3 phases MatĂ©riel - Cahier / classeur - Trousse remplie Remarques L'activitĂ© 3 de cette sĂ©ance est destinĂ©e Ă  prĂ©parer un petit oral durant lequel chaque groupe devra se partager le temps de parole afin de prĂ©senter son analyse de l'affiche / image qu'ils ont tirĂ© au sort. Durant cette activitĂ© 3, chaque Ă©lĂšve aura un rĂŽle particulier Ă  jouer en fonction de ses qualitĂ©s. 1. ActivitĂ© 1 Questions ouvertes sur le mot "monstre". 40 min. recherche RĂ©ponds aux questions suivantes Qu'est-ce qu'un monstre », selon toi ?Quels monstres » cĂ©lĂšbres de la littĂ©rature ou du cinĂ©ma connais-tu ?Selon toi, un monstre » est-il forcĂ©ment hideux, laid et repoussant ?Mise en commun en cours dialoguĂ© et dĂ©bat sur le monstre Il existe deux types de monstres. D'un cĂŽtĂ©, les monstres qui ont une apparence laide, hideuse et repoussante, et qui effraient les autres parce qu'ils sont diffĂ©rents. Et de l'autre cĂŽtĂ©, il y a les gens tellement cruels et mĂ©chants qu'on ne les considĂšre plus comme des ĂȘtres monstres sont devenus cĂ©lĂšbres grĂące Ă  la littĂ©rature, c'est le cas de la crĂ©ature du Dr. Frankenstein, de la BĂȘte, de l'Ogre dans Le Petit Poucet, mais aussi du grand mĂ©chant loup dans Le Petit Chaperon Rouge. Au cinĂ©ma, on peut penser par exemple aux hĂ©ros du film d'animation Monstres et Compagnie ou au hĂ©ros du Bossu de monstre peut tout Ă  fait ĂȘtre hideux et repoussant de l'extĂ©rieur, mais ĂȘtre trĂšs beau Ă  l'intĂ©rieur. En revanche, certains personnages littĂ©raires cachent un coeur monstrueux sous leur apparence humaine et normale, c'est le cas des deux soeurs dans le conte Cendrillon, ou bien des parents du Petit Poucet, qui abandonnent leurs enfants dans la forĂȘt... 2. ActivitĂ© 2 DĂ©finition et Ă©tymologie du mot "monstre" texte Ă  trous. 15 min. recherche Lis attentivement ce texte Ă  trous et essaye de remettre les mots de la liste suivante au bon endroit rĂ©pugnant - l’apparence – montrer - cruelle - anormale – crĂ©ature.→ Le terme monstre » masc. / sing. vient du verbe latin monstrare » qui signifie montrer ». Ainsi, le monstre » est celui qu’on montre du doigt ».→ GĂ©nĂ©ralement, le mot monstre » dĂ©signe une crĂ©ature ou une personne anormale, dont l'apparence impressionne ou fait peur aux autres.→ Cependant, le terme monstre » peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ© pour parler d’une personne cruelle, mĂ©chante et haineuse. Autrement dit, une personne monstrueuse » n’a pas forcĂ©ment un physique rĂ©pugnant. 3. ActivitĂ© 3 Travaux de groupes Ă  partir d'affiches de La Belle & la BĂȘte + prĂ©paration Ă  l'oral 55 min. recherche Par groupe de 3 ou 4, observez attentivement l’affiche que vous avez tirĂ©e au sort et notez dans votre cahier tout ce que vous pouvez dire sur Les personnages leur apparence, l’expression de leur visage, leur posture
.Le dĂ©cor l’environnement, le lieu, l’endroit oĂč se tiennent les personnages
.L’organisation de l’affiche 1er plan, 2nd plan, arriĂšre-plan
.Les couleurs couleurs froides ou chaudes, joyeuses ou tristes
.→ Quelle histoire peut-on imaginer Ă  partir de cette affiche ? Faites des hypothĂšses. 2 L'incipit du conte. DerniĂšre mise Ă  jour le 16 juin 2018 Discipline / domaine Lecture et comprĂ©hension de l'Ă©crit Objectif - Savoir ce qu'est un incipit et quel est son rĂŽle. - Mobiliser sa culture personnelle. - ConnaĂźtre les caractĂ©ristiques du conte. - Lire un incipit et l'Ă©tudier. DurĂ©e 90 minutes 3 phases MatĂ©riel - Cahier / classeur. - Trousse remplie. 1. ActivitĂ© 1 DĂ©finition du "conte merveilleux" en temps que genre littĂ©raire texte Ă  trous. 15 min. recherche Lis attentivement ce texte Ă  trous et essaye de remettre les mots de la liste suivante au bon endroit imaginaire - morale – surnaturels - fĂ©es – narratif – en cours dialoguĂ© → Le conte merveilleux », Ă©galement appelĂ© conte de fĂ©es », est un rĂ©cit narratif qui raconte une histoire court, et imaginaire.→ Dans l’univers du conte, les personnages ne sont jamais Ă©tonnĂ©s par les Ă©vĂ©nements surnaturels qui se dĂ©roulent, car cela fait partie de leur monde.→ Le conte merveilleux a deux principaux objectifs faire voyager le lecteur ou la lectrice et dĂ©livrer une morale Ă  la fin de l’histoire. 2. ActivitĂ© 2 Cartes mentales sur les types de lieux et de personnages caractĂ©ristiques des contes merveilleux. 30 min. Ă©valuation ComplĂšte au maximum la carte mentale des diffĂ©rents Types de lieux » qui reviennent tout le temps dans les contes. Ensuite, complĂšte au maximum la carte mentale des diffĂ©rents Types de personnages » de de lieux bienveillants chĂąteau, royaume, palais, forĂȘt enchantĂ©e, chaumiĂšre, lieux naturels en plein jour...Types de lieux malveillants donjon, forteresse, grotte, prison, cachot, forĂȘt, lieux sombres, vieille maison, lieux abandonnĂ©s...Types de personnages principaux prince, princesse, roi, reine, chevalier, guerrierĂšre, enfant, Ă©cuyer, servante...Types de personnages adjuvants fĂ©e, marraine, mage, sage, parents, amis, animal...Types de personnages opposants monstre, dragon, sorcierĂšres, ogre, animal sauvage... 3. ActivitĂ© 3 Lecture de l'incipit de La Belle & la BĂȘte + questions. 45 min. Ă©valuation Lis le dĂ©but du conte lignes 1 Ă  15 et rĂ©pons aux questions suivantes OĂč se dĂ©roule l’histoire ? À quelle Ă©poque, selon toi ?Propose une dĂ©finition pour les quatre mots soulignĂ©s dans le 1er dĂ©but du conte est-il merveilleux selon toi ? Explique Ă©tape du schĂ©ma narratif dĂ©bute Ă  la ligne 16 ? et mise en commun en cours dialoguĂ© L'histoire se dĂ©roule sans doute en ville, puisque le premier personnage Ă©voquĂ© est un marchand, mais on ne sait pas exactement oĂč. De plus, on ignore Ă  quelle Ă©poque elle se dĂ©roule. Cependant, on peut deviner que le rĂ©cit se passe au Moyen-Âge, puisqu'il est question d'un marchand."Homme d'esprit" = homme intelligent, cultivĂ©, "cadette" = fille la plus jeune, "aĂźnĂ©es" = filles les plus ĂągĂ©es, "orgueil" = fiertĂ© excessive, sentiment de supĂ©rioritĂ© par rapport aux autres, on ne peut pas dire que le dĂ©but du conte soit merveilleux, puisqu'il ne se passe rien d'extraordinaire ou de surnaturel, c'est simplement l'histoire d'un marchand qui fait de son mieux pour s'occuper de ses l'Ă©lĂ©ment perturbateur qui dĂ©bute Ă  la ligne 16, puisqu'on apprend que le marchand a perdu tous ses biens et ses marchandises qui Ă©taient transportĂ©s dans un bateau. En plus, l'expression "Tout d'un coup" nous annonce que quelque chose de grave ou d'inattendu va "L'incipit" correspond au dĂ©but d'un conte, d'une nouvelle ou d'un roman. L'incipit doit prĂ©senter les diffĂ©rents personnages du rĂ©cit, le cadre spatio-temporel ainsi que l'intrigue = l'histoire. Il a Ă©galement pour mission de donner aux lecteurstrices l'envie de lire la suite. Dans le conte de Mme Leprince de Beaumont, l'incipit n'est pas merveilleux, mais il commence par l'expression "il y avait une fois", ce qui montre bien qu'il s'agit d'un incipit de conte de fĂ©es. 3 Les personnages du conte. DerniĂšre mise Ă  jour le 16 juin 2018 Discipline / domaine Lecture et comprĂ©hension de l'Ă©crit Objectif - Lire et comprendre un rĂ©cit. - Analyser l'Ă©volution des personnages. - Deviner la chronologie des Ă©vĂ©nements. - Relever des informations dans un texte. - ComplĂ©ter un tableau analytique. - Citer des passages du texte. - S'entraĂźner Ă  comparer. DurĂ©e 55 minutes 2 phases MatĂ©riel - Cahier / classeur - Trousse remplie. 1. ActivitĂ© 1 Lecture Ă  voix haute collective de la suite du conte jusqu'Ă  la page 2, ligne 8. 10 min. entraĂźnement Si tu fais partie des lecteurs ou lectrices volontaires, lis Ă  voix haute en mettant le ton, en respectant les temps de pause et en articulant. Sinon, lis silencieusement et Ă©coute attentivement pendant que tes camarades lisent la suite du conte Ă  voix haute. 2. ActivitĂ© 2 Tableau analytique des diffĂ©rents personnages du conte avant la ruine du marchand / aprĂšs la ruine du marchand. 45 min. recherche ComplĂšte le tableau ci-dessous en renseignant ce que tu sais des diffĂ©rents personnages du LA RUINE DU MARCHAND Le marchand est pĂšre de six enfants trois garçons partis Ă  la guerre, et trois filles. Au dĂ©but du conte, il possĂšde beaucoup d'argent et n'a aucune difficultĂ© Ă  subvenir aux besoins de sa famille. Il offre Ă  ses enfants une bonne Ă©ducation car il est lui-mĂȘme trĂšs leur pĂšre est riche, les deux soeurs aĂźnĂ©es sont orgueilleuses et vaniteuses, elles attachent trop d'importance Ă  l'apparence et Ă  ce que pensent les autres. Elles sont jalouses de leur petite soeur et se comportent mal avec Belle, qui est la fille cadette du marchand, est admirĂ©e de tous pour sa beautĂ©, sa gentillesse et son bon coeur. Elle n'est pas avide d'argent ou de pouvoir, et ne se laisse pas flatter par les nombreux prĂ©tendants qui souhaitent l' LA RUINE DU MARCHAND Le marchand n'a pas peur de pleurer devant ses enfants et de leur dire la vĂ©ritĂ©. Le pĂšre est malheureux, mais il reste travailleur car il veut continuer Ă  prendre soin de ses soeurs aĂźnĂ©es se rendent compte que leurs prĂ©tendants ne voulaient les Ă©pouser que pour leur argent, elles deviennent donc malheureuses lorsqu'elles apprennent la ruine de leur pĂšre. En ville, tout le monde est ravi qu'elles soient devenues pauvres, car personne ne les aime parce qu'elles sont trop mĂ©chantes et est triste pour son pĂšre, mais elle souhaite faire tout son possible pour l'aider Ă  travailler. Elle se montre brave et ne se laisse pas dĂ©courager. Elle essaye Ă©galement de se contenter de ce qu'elle a, et d'ĂȘtre heureuse avec. 4 La relation entre la Belle et la BĂȘte. DerniĂšre mise Ă  jour le 16 juin 2018 Discipline / domaine Lecture et comprĂ©hension de l'Ă©crit Objectif - Lire et comprendre l'essentiel d'un texte. - Apprendre Ă  analyser les personnages. - Etudier les relations entre les personnages. - Remplir un tableau analytique. - Citer des passages du texte pour se justifier. - S'entraĂźner Ă  l'exercice de synthĂšse. DurĂ©e 55 minutes 2 phases MatĂ©riel - Cahier / classeur - Trousse remplie. 1. ActivitĂ© 1 Analyse de l'Ă©volution des sentiments de la Belle pour la BĂȘte. 30 min. recherche ComplĂšte le tableau ci-dessous. RelĂšve dans le texte ce que la Belle pense de la QUE BELLE PENSE DU PHYSIQUE DE LA BÊTE Elle tremble et frĂ©mit en voyant pour la premiĂšre fois la BĂȘte, car elle trouve son apparence "horrible".MĂȘme quand elle commence Ă  avoir confiance en la BĂȘte, elle a peur des bruits que fait cette ne sait pas mentir, et avoue donc Ă  la BĂȘte qu'elle la trouve Ă  peu, elle finit par prĂ©fĂ©rer la figure de la BĂȘte Ă  celle des hommes de son Ăąge, qui n'ont pas le coeur la Belle s'habitue Ă  la laideur physique de la BĂȘte, qui ne lui fait plus aussi peur qu' QUE BELLE PENSE DE LA PERSONNALITE DE LA BÊTE Au dĂ©but, la Belle est convaincue que la BĂȘte veut la la Belle ne reste pas indiffĂ©rente aux efforts que la BĂȘte a fait pour rendre son sĂ©jour devient de plus en plus sensible Ă  la gentillesse de la BĂȘte, dont le miroir lui permet de voir son si la Belle trouve que la BĂȘte est laide, elle lui dit que son coeur est "bon".Elle ressent Ă©galement de la pitiĂ© Ă  l'Ă©gard de la BĂȘte, qui lui demande chaque soir si elle veut devenir sa la bontĂ© de coeur de la BĂȘte la rend beaucoup moins laide aux yeux de la Belle. 2. ActivitĂ© 2 Analyse de l'Ă©volution du portrait de la BĂȘte. 25 min. recherche ComplĂšte le tableau ci-dessous au fur et Ă  mesure de ta lecture. Justifie tes rĂ©ponses en citant quelques mots ou phrases issues du texte. Ce tableau te permettra de rĂ©diger une petite conclusion sur le personnage de la PHYSIQUE DE LA BÊTE La BĂȘte possĂšde une voix BĂȘte elle-mĂȘme se trouve laide et a une figure horrible qui effraie pousse parfois des cris et sifflements effroyables qui rĂ©sonnent dans tout le la fin du conte, la BĂȘte se mĂ©tamorphose en l'homme qu'elle est vraiment, c'est-Ă -dire un prince MORAL DE LA BÊTE La BĂȘte manque de pitiĂ© car elle dĂ©sire tuer le marchand simplement parce qu'il a pris une rose dans son ne se laisse pas attendrir par des flatteries, il apprĂ©cie les gens honnĂȘtes, qui disent ce qu'ils est Ă©galement tĂȘtue, il est difficile de la persuader Ă  changer d' tout, la BĂȘte est gĂ©nĂ©reuse et fait parfois preuve d'Ă©normĂ©ment de bontĂ© de est dĂ©crite comme un monstre ayant une grande force / devine qu'elle est cultivĂ©e, puisqu'elle possĂšde un clavecin et une bibliothĂšque, elle connaĂźt donc la littĂ©rature et la serait prĂȘte Ă  se laisser mourir par amour pour la Belle, dont la BĂȘte est amoureuse. 5 Les Ă©lĂ©ments magiques dans La Belle & la BĂȘte DerniĂšre mise Ă  jour le 16 juin 2018 Discipline / domaine Lecture et comprĂ©hension de l'Ă©crit Objectif - RepĂ©rer les Ă©lĂ©ments merveilleux dans un conte. - Lire et comprendre un texte. - ComplĂ©ter un tableau analytique. - Citer des passages d'un texte. DurĂ©e 55 minutes 2 phases MatĂ©riel - Cahier / classeur - Trousse remplie 1. ActivitĂ© 1 Lecture silencieuse du conte et repĂ©rage des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments magiques / merveilleux. 30 min. recherche Retrouve les effets associĂ©s aux Ă©lĂ©ments magiques du conte. Justifie tes rĂ©ponses avec les mots du en commun en cours dialoguĂ© La bague Elle permet Ă  celui ou celle qui la dĂ©tient de se rĂ©veiller Ă  un autre endroit, de se "tĂ©lĂ©porter" en quelque miroir Il permet de voir ce qu'on souhaite le plus au dame / fĂ©e Elle a le pouvoir d'apparaĂźtre dans les rĂȘves des gens la nuit, afin de leur faire passer un message. Elle est aussi capable de mĂ©tamorphoser les gens et de jeter ou lever sur eux des malĂ©dictions et des pouvoirs de la BĂȘte La BĂȘte peut contrĂŽler certains objets, comme le coffre rempli de richesses par paroles de la BĂȘte Ses sifflements peuvent retentir dans tout le chĂąteau tant ils sont forts et tant ils rĂ©sonnent. 2. ActivitĂ© 2 Analyse du personnage de la dame / fĂ©e. 25 min. recherche La dame est Ă©galement un Ă©lĂ©ment magique. Retrouve-la dans le conte et complĂšte le tableau en essayant d’ĂȘtre prĂ©cise.Mise en commun en cours dialoguĂ© Moments oĂč la dame apparaĂźt Elle apparaĂźt Ă  la Belle lors de sa premiĂšre nuit au chĂąteau, puis elle apparaĂźt Ă  la fin du oĂč elle apparaĂźt Elle apparaĂźt dans l'appartement de la Belle, dans le chĂąteau de la rĂŽle Elle joue le rĂŽle d'un guide auprĂšs de la Belle, c'est un personnage adjuvant. En revanche, c'est un personnage opposant pour la BĂȘte puisque la fĂ©e l'a maudite et pour les soeurs aĂźnĂ©es de la Belle puisqu'elle les punie en les transformant en statues. 6 La fin et la morale du conte. DerniĂšre mise Ă  jour le 16 juin 2018 Discipline / domaine Ecriture Objectif - Comprendre la fin du conte. - Distinguer les morales du conte. - RĂ©pondre Ă  la problĂ©matique de la sĂ©quence. - DĂ©fendre son avis / opinion Ă  l'oral. - Participer Ă  un dĂ©bat. - Travailler au brouillon pour chercher des idĂ©es. - S'interroger sur la justice / l'injustice. - S'interroger sur le bien / le mal. DurĂ©e 110 minutes 3 phases MatĂ©riel - Cahier / classeur. - Feuilles de brouillon. - Trousse remplie. Remarques Pour l'activitĂ© 3, les Ă©lĂšves auront Ă  disposition une liste de verbes utiles pour Ă©crire une scĂšne de mĂ©tamorphose. 1. ActivitĂ© 1 Questions sur la fin du conte. 25 min. recherche Lis la fin du conte de la page 7, ligne 40, jusqu’à la fin de la page 8 et rĂ©ponds aux questions suivantes en faisant des phrases quelle Ă©tape du schĂ©ma narratif se situe ce passage ?Quels gestes d’amour et quelles paroles de la Belle rompent le sortilĂšge ?Les lecteurs assistent-ils Ă  la mĂ©tamorphose ?Avec tes propres mots, reformule la morale de ce le prince avait-t-il Ă©tĂ© transformĂ© en BĂȘte ?Correction et mise en commun Ce passage se situe Ă  la derniĂšre Ă©tape du schĂ©ma narratif, c'est-Ă -dire la situation finale. Cependant, l'Ă©lĂ©ment de rĂ©solution a lieu au mĂȘme moment, puisque la fĂ©e redonne Ă  la BĂȘte sa vĂ©ritable apparence de Prince grĂące Ă  l'amour de la gestes et paroles d'amour de la Belle permettent de rompre le sortilĂšge. Pour commencer, elle a peur pour lui et se jette Ă  terre afin d'ĂȘtre Ă  ses cĂŽtĂ©s. Puis, elle lui avoue ses sentiments et lui promet de l'Ă©pouser. Enfin, elle lui tient la main pour prouver que son amour pour lui est vrai aprĂšs qu'il se soit les lecteurs n'assistent pas Ă  la mĂ©tamorphose car il est Ă©crit "Elle se retourna [...] La BĂȘte avait disparu [...]".La morale de ce conte pourrait ĂȘtre rĂ©sumĂ©e ainsi "Il ne faut pas accorder de l'importance Ă  l'apparence des autres, mais Ă  leur bontĂ© de coeur" ou encore "Il ne faut pas se fier aux apparences".On ne sait pas exactement pourquoi le prince avait Ă©tĂ© transformĂ© en BĂȘte par la fĂ©e. En revanche, on sait qu'elle l'avait transformĂ© dans le but qu'une jeune femme tombe amoureuse de lui et l'Ă©pouse uniquement grĂące Ă  la bontĂ© de son coeur. 2. ActivitĂ© 2 PrĂ©paration Ă©crite au brouillon + dĂ©bat 30 min. entraĂźnement Selon toi, les sƓurs aĂźnĂ©es de la Belle mĂ©ritent-elles vraiment l’horrible punition donnĂ©e par la dame fĂ©e Ă  la fin du rĂ©cit ? Écris ta rĂ©ponse au brouillon et prĂ©pare-toi Ă  dĂ©battre avec tes PrĂ©paration des arguments de chaque Ă©lĂšves Ă  l'Ă©crit, des idĂ©es, tri entre les diffĂ©rents arguments Ă  l'oral en classe entiĂšre, utilisation d'un bĂąton de parole. 3. ActivitĂ© 3 Atelier d'Ă©criture. 55 min. Ă©valuation L’atelier d’écriture commence, et il sera Ă©valuĂ© ! Voici le sujet Toi aussi, Ă©cris une mĂ©tamorphose. Choisis un personnage de conte merveilleux bon ou mauvais, et imagine qui le mĂ©tamorphose et pourquoi. Ton texte devra raconter la confrontation entre les deux personnages celui qui est mĂ©tamorphosĂ© et celui qui l’a mĂ©tamorphosĂ©. DĂ©cris en dĂ©tail la mĂ©tamorphose et n’hĂ©site pas Ă  utiliser le vocabulaire du merveilleux et de la transformation. » 7 Un conte adaptĂ© au cinĂ©ma DerniĂšre mise Ă  jour le 16 juin 2018 Discipline / domaine Culture littĂ©raire et artistique Objectif - Comparer le conte Ă©crit et le film. - DĂ©couvrir une adaptation cinĂ©matographique. - Etudier un ancien film en noir et blanc. - Etudier un grand classique du cinĂ©ma français. DurĂ©e 55 minutes 3 phases MatĂ©riel - Cahier / classeur. - Trousse remplie. 1. ActivitĂ© 1 Fiche d'identitĂ© du film. 10 min. recherche ComplĂšte la fiche d’identitĂ© du en classe entiĂšre Titre du film La Belle & la Jean Jean Marais, Josette Fantastique. 2. ActivitĂ© 2 Tableau de comparaison entre le film et le conte original. 20 min. recherche Sois attentifve pendant le visionnage du film et complĂšte le en classe entiĂšre "Il Ă©tait une fois..."La Belle n'a qu'un seul frĂšre, et un autre personnage est prĂ©sent miroir est utilisĂ© plusieurs fois par la BĂȘte confie Ă  la Belle un gant afin qu'elle puisse rentrer Ă  la Belle et le Prince s'envolent ensemble. 3. ActivitĂ© 3 Questions supplĂ©mentaires sur le film. 25 min. recherche RĂ©pons aux questions suivantes 1. Qui est Avenant ? Ce personnage apparaĂźt-il dans le conte ?2. Dans ce film, qu’est-ce qui est fidĂšle au conte original ?3. Dans ce film, Ă  quoi ressemble la BĂȘte, physiquement ?Mise en commun en cours dialoguĂ© 1. Avenant est un ami, il fait partie des prĂ©tendants de la Belle et il est amoureux d'elle. Non, ce personnage n'apparaĂźt pas dans le conte, seuls les trois frĂšres de la Belle sont Ă©voquĂ©s dans le texte de Mme Leprince de Dans ce film, les dialogues entre la Belle et la BĂȘte sont trĂšs fidĂšles Ă  ceux Ă©crits par Mme Leprince de Beaumont. De mĂȘme, l'Ă©volution de leur relation et les moments importants de l'histoire sont similaires au conte Dans ce film, la BĂȘte ressemble surtout Ă  un lion, croisĂ© avec un chat moustaches, mais sa carrure imposante et sa grande taille peuvent Ă©galement faire penser Ă  un ours. Il porte des vĂȘtements trĂšs luxueux et d'Ă©poque, et est trĂšs Ă©lĂ©gant. Fermer Nous utilisons un cookie de suivi de navigation pour amĂ©liorer l'utilisation d'Edumoov. ConformĂ©ment au RGPD, tout est anonymisĂ© mais vous pouvez refuser ce cookie. Notre phrase prĂ©fĂ©rĂ©e Il y a bien des hommes qui sont plus monstres que vous, dit la Belle. Genre Jeunesse RĂ©sumĂ© Pour Ă©viter que le terrible monstre qui habite le chĂąteau ne tue son pĂšre, coupable d’avoir cueilli une rose dans son parc, Belle accepte de vivre auprĂšs de ce monstre que l’on nomme la BĂȘte ». Elle dĂ©couvre peu Ă  peu que ce monstre est capable d’amour, et elle saura le dĂ©livrer du malĂ©fice dont il est la victime. Ce conte est bien connu des Français mĂȘme de ceux qui ne l’ont pas lu ! et a fait l’objet de nombreuses adaptations cinĂ©matographiques. RĂ©sumĂ© Pour Ă©viter que le terrible monstre qui habite le chĂąteau ne tue son pĂšre, coupable d’avoir cueilli une rose dans son parc, Belle accepte de vivre auprĂšs de ce monstre que l’on nomme la BĂȘte ». Elle dĂ©couvre peu Ă  peu que ce monstre est capable d’amour, et elle saura le dĂ©livrer du malĂ©fice dont il est la victime. Ce conte est bien connu des Français mĂȘme de ceux qui ne l’ont pas lu ! et a fait l’objet de nombreuses adaptations cinĂ©matographiques. Les premiers mots Il y avait une fois un marchand qui Ă©tait extrĂȘmement riche. Il avait six enfans, trois garçons et trois filles ; et, comme ce marchand Ă©tait un homme d’esprit, il n’épargna rien pour l’éducation de ses enfants, et leur donna toutes sortes de maĂźtres. Ses filles Ă©taient trĂšs-belles ; mais la cadette, sur-tout, se faisait admirer, et on ne l’appelait, quand elle Ă©tait petite, que La belle enfant... » Une version du conte la Belle et la BĂȘte Ă  imprimer gratuitement Voici le conte la Belle et la BĂȘte Ă  imprimer en pdf pour la lecture avec votre enfant. Les enfants adorent les contes et la lecture du soir, voici donc un nouveau conte Ă  imprimer et Ă  lire avec votre enfant. Le conte de fĂ©es la Belle et la BĂȘte est illustrĂ© de dessins en couleur et de dessins Ă  colorier. Imprimez le conte et redĂ©couvrez la belle histoire de la Belle et la BĂȘte Ă©crite par les frĂšres Grimm Retrouvez encore plus d'idĂ©es de Belle et la BĂȘte Belle, la plus belle fille du marchand Il y avait une fois dans un village, un marchand extrĂȘmement riche qui avait six enfants, trois garçons et trois filles. Le marchand fit tout pour que ses enfants reçoivent la meilleure Ă©ducation possible. Ses filles Ă©taient trĂšs belles ; mais la plus belle de toute Ă©tait la cadette. DĂšs sa plus tendre enfant on prit l’habitude d’appeler la petite Belle Enfant. Ce nom lui resta ce qui causa beaucoup de jalousie Ă  ses soeurs. Belle Ă©tait non seulement la plus belle mais elle Ă©tait aussi la meilleure des trois filles. Les deux aĂźnĂ©es avaient beaucoup d’orgueil, parce qu’elles Ă©taient riches ; elles faisaient les dames, et ne voulaient pas recevoir les visites des autres filles de marchands. Les sƓurs de Belle n’acceptaient que des gens de qualitĂ© pour leur compagnie. Elles allaient tous les jours au bal, Ă  la comĂ©die, Ă  la promenade, et se moquaient de leur cadette, qui employait la plus grande partie de son temps Ă  lire de bons livres. Comme on savait que ces filles Ă©taient fort riches, plusieurs gros marchands les demandĂšrent en mariage ; mais les deux aĂźnĂ©es rĂ©pondirent qu’elles n’épouseraient qu’un duc, ou tout au moins, un comte. La Belle remercia ceux qui voulaient l’épouser, mais elle leur dit qu’elle Ă©tait trop jeune, et qu’elle souhaitait tenir compagnie Ă  son pĂšre, pendant quelques annĂ©es encore. A imprimer le conte La Belle et la BĂȘte Le pĂšre de Belle perd sa fortune Suite Ă  un coup du sort, le marchand perdit son bien, et il ne lui resta qu’une petite maison de campagne, bien loin de la ville. Il dit en pleurant Ă  ses enfants qu’il fallait aller demeurer dans cette maison, et qu’en travaillant comme des paysans, ils y pourraient vivre. Ses deux filles aĂźnĂ©es rĂ©pondirent qu’elles ne voulaient pas quitter la ville, et qu’elles avaient plusieurs amants qui seraient trop heureux de les Ă©pouser, quoiqu’elles n’eussent plus de fortune. Les bonnes demoiselles se trompaient ; leurs amants ne voulurent plus les regarder quand elles furent pauvres. Comme personne ne les aimait, Ă  cause de leur fiertĂ©, on disait Elles ne mĂ©ritent pas qu’on les plaigne ; nous sommes bien aises de voir leur orgueil abaissĂ© ; qu’elles aillent faire les dames, en gardant les moutons. » Mais, en mĂȘme temps, tout le monde disait Pour la Belle, nous sommes bien fĂąchĂ©s de son malheur ; c’est une si bonne fille ! elle parlait aux pauvres gens avec tant de bontĂ©, elle Ă©tait si douce, si honnĂȘte ! » Il y eut mĂȘme plusieurs gentilshommes qui voulurent l’épouser, quoiqu’elle n’eĂ»t pas un sou ; mais elle leur dit, qu’elle ne pouvait se rĂ©soudre Ă  abandonner son pauvre pĂšre dans son malheur, et qu’elle le suivrait Ă  la campagne pour le consoler et l’aider Ă  travailler. La pauvre Belle avait Ă©tĂ© bien affligĂ©e de perdre sa fortune ; mais elle s’était dit Ă  elle-mĂȘme Quand je pleurerai, mes larmes ne me rendront pas mon bien ; il faut tĂącher d’ĂȘtre heureuse sans fortune. » Quand ils furent arrivĂ©s Ă  leur maison de campagne, le marchand et ses trois fils s’occupĂšrent Ă  labourer la terre. La Belle se levait Ă  quatre heures du matin, et se dĂ©pĂȘchait de nettoyer la maison et d’apprĂȘter Ă  dĂźner pour la famille. Elle eut d’abord beaucoup de peine, car elle n’était pas accoutumĂ©e Ă  travailler comme une servante ; mais, au bout de deux mois, elle devint plus forte, et la fatigue lui donna une santĂ© parfaite. Quand elle avait fait son ouvrage, elle lisait, elle jouait du clavecin, ou bien elle chantait en filant. Ses deux soeurs, au contraire, s’ennuyaient Ă  la mort ; elles se levaient Ă  dix heures du matin, se promenaient toute la journĂ©e, et s’amusaient Ă  regretter leurs beaux habits et les compagnies. – Voyez notre cadette, disaient-elles, entre elles ; elle a l’ñme si basse et si stupide, qu’elle est contente de sa malheureuse situation. Le bon marchand ne pensait pas comme ses filles ; il savait que la Belle Ă©tait brillante ; il admirait la vertu de cette jeune fille, surtout sa patience ; car ses soeurs, non contentes de lui laisser faire tout l’ouvrage de la maison, l’insultaient Ă  tout moment. Il y avait un an que cette famille vivait dans cette solitude, lorsque le marchand reçut une lettre par laquelle on lui mandait qu’un vaisseau sur lequel il avait des marchandises venait d’arriver heureusement. Cette nouvelle faillit faire tourner la tĂȘte Ă  ses deux aĂźnĂ©es, qui pensaient qu’à la fin elles pourraient quitter cette campagne oĂč elles s’ennuyaient tant. Quand elles virent leur pĂšre prĂȘt Ă  partir, elles le priĂšrent de leur apporter des robes, des palatines, des coiffures, et toutes sortes de bagatelles. La Belle ne lui demandait rien ; car elle pensait en elle-mĂȘme que tout l’argent des marchandises ne suffirait pas pour acheter ce que ses soeurs souhaitaient. – Tu ne me pries pas de t’acheter quelque chose, lui dit son pĂšre. – Puisque vous avez la bontĂ© de penser Ă  moi, lui dit-elle, je vous prie de m’apporter une rose, car il n’en vient point ici. Ce n’est pas que la Belle se souciĂąt d’une rose, mais elle ne voulait pas condamner par son exemple la conduite de ses soeurs, qui auraient dit que c’était pour se distinguer, qu’elle ne demandait rien. Le bonhomme partit ; mais, quand il fut arrivĂ©, on lui fit un procĂšs pour ses marchandises, et, aprĂšs avoir eu beaucoup de peine, il revint aussi pauvre qu’il Ă©tait auparavant. A imprimer le conte La Belle et la BĂȘte Le pĂšre de Belle au chĂąteau de la BĂȘte Il n’avait plus que trente milles pour arriver Ă  sa maison, et il se rĂ©jouissait dĂ©jĂ  du plaisir de voir ses enfants ; mais comme il fallait passer un grand bois, avant de trouver sa maison, il se perdit. Il neigeait horriblement ; le vent Ă©tait si grand, qu’il le jeta deux fois en bas de son cheval. La nuit Ă©tant venue, il pensa qu’il mourrait de faim et de froid, ou qu’il serait mangĂ© par des loups, qu’il entendait hurler autour de lui. Tout d’un coup, en regardant au bout d’une longue allĂ©e d’arbres, il vit une grande lumiĂšre, mais qui paraissait bien Ă©loignĂ©e. Il marcha de ce cĂŽtĂ©-lĂ , et vit que cette lumiĂšre sortait d’un grand palais, qui Ă©tait tout illuminĂ©. Le marchand remercia Dieu du secours qu’il lui envoyait, et se hĂąta d’arriver Ă  ce chĂąteau. Il fut bien surpris de ne trouver personne dans les cours. Le marchand attacha son cheval dans l’écurie, et marcha vers la maison, oĂč il ne trouva personne. Il entra dans une grande salle et il y trouva un bon feu et une table chargĂ©e de viande, oĂč il n’y avait qu’un couvert. Comme la pluie et la neige l’avaient mouillĂ© jusqu’aux os, il s’approcha du feu pour se sĂ©cher, et disait en lui-mĂȘme Le maĂźtre de la maison, ou ses domestiques, me pardonneront la libertĂ© que j’ai prise, et sans doute ils viendront bientĂŽt. » Il attendit pendant un temps considĂ©rable ; mais onze heures ayant sonnĂ©, sans qu’il vĂźt personne, il ne put rĂ©sister Ă  la faim, et prit un poulet qu’il mangea en deux bouchĂ©es et en tremblant. Il but aussi quelques coups de vin, et, devenu plus hardi, il sortit de la salle et traversa plusieurs grands appartements magnifiquement meublĂ©s. À la fin, il trouva une chambre oĂč il y avait un bon lit ; et, comme il Ă©tait minuit passĂ© et qu’il Ă©tait las, il prit le parti de fermer la porte, et de se coucher. A imprimer le conte La Belle et la BĂȘte Le pĂšre de Belle passe un marchĂ© avec la BĂȘte Il Ă©tait dix heures du matin quand il s’éveilla le lendemain, et il fut bien surpris de trouver un habit fort propre Ă  la place du sien, qui Ă©tait tout gĂątĂ©. AssurĂ©ment, dit-il en lui-mĂȘme, ce palais appartient Ă  quelque bonne fĂ©e qui a eu pitiĂ© de ma situation. » Il regarda par la fenĂȘtre et ne vit plus de neige, mais des berceaux de fleurs qui enchantaient la vue. Il rentra dans la grande salle, oĂč il avait soupĂ© la veille, et vit une petite table oĂč il y avait du chocolat. – Je vous remercie, madame la fĂ©e, dit-il tout haut, d’avoir eu la bontĂ© de penser Ă  mon dĂ©jeuner. Le bonhomme, aprĂšs avoir pris son chocolat, sortit pour aller chercher son cheval ; et comme il passait sous un berceau de roses, il se souvint que la Belle lui en avait demandĂ©, et cueillit une branche, oĂč il y en avait plusieurs. En mĂȘme temps, il entendit un grand bruit, et vit venir Ă  lui une bĂȘte si horrible, qu’il fut tout prĂȘt de s’évanouir. – Vous ĂȘtes bien ingrat, lui dit la BĂȘte d’une voix terrible ; je vous ai sauvĂ© la vie en vous recevant dans mon chĂąteau, et puis vous me volez mes roses que j’aime plus que toutes choses au monde. Il faut mourir pour rĂ©parer cette faute ; je ne vous donne qu’un quart d’heure pour demander pardon Ă  Dieu. Le marchand se jeta Ă  genoux, et dit Ă  la BĂȘte, en joignant les mains – Monseigneur, pardonnez-moi, je ne croyais pas vous offenser en cueillant une rose pour une de mes filles qui m’en avait demandĂ©. – Je ne m’appelle point Monseigneur, rĂ©pondit le monstre, mais la BĂȘte. Je n’aime pas les compliments, moi ; je veux qu’on dise ce que l’on pense ; ainsi, ne croyez pas me toucher par vos flatteries. Mais vous m’avez dit que vous aviez des filles ; je veux vous pardonner, Ă  condition qu’une de vos filles vienne volontairement pour mourir Ă  votre place. Partez, et si vos filles refusent de mourir pour vous, jurez que vous reviendrez dans trois mois. Le bonhomme n’avait pas le dessein de sacrifier une de ses filles Ă  ce vilain monstre ; mais il pensa Au moins j’aurai le plaisir de les embrasser encore une fois. » Il jura donc de revenir, et la BĂȘte lui dit qu’il pouvait partir quand il voudrait. Mais, ajouta-t-elle, je ne veux pas que tu t’en ailles les mains vides. Retourne dans la chambre oĂč tu as couchĂ©, tu y trouveras un grand coffre vide. Tu peux y mettre tout ce qu’il te plaira, je le ferai porter chez toi. En mĂȘme temps la BĂȘte se retira, et le bonhomme dit en lui-mĂȘme S’il faut que je meure, j’aurai la consolation de laisser du pain Ă  mes pauvres enfants. » Il retourna dans la chambre oĂč il avait couchĂ©, et il remplit le grand coffre de piĂšces d’or. Ayant repris son cheval peu d’heures le bonhomme arriva dans sa petite maison. Ses enfants se rassemblĂšrent autour de lui ; mais, au lieu d’ĂȘtre sensible Ă  leurs caresses, le marchand se mit Ă  pleurer en les regardant. Il tenait Ă  la main la branche de roses qu’il apportait Ă  la Belle il la lui donna, et lui dit – La Belle, prenez ces roses, elles coĂ»teront bien cher Ă  votre malheureux pĂšre. A imprimer le conte La Belle et la BĂȘte Belle accepte le marchĂ© de la BĂȘte À ce rĂ©cit, ses deux aĂźnĂ©es jetĂšrent de grands cris et dirent des injures Ă  la Belle, qui ne pleurait point. – Voyez ce que produit l’orgueil de cette petite crĂ©ature, disaient-elles. Mademoiselle voulait se distinguer en demandant une rose. Elle va causer la mort de notre pĂšre et elle ne pleure mĂȘme pas. – Cela serait fort inutile, reprit la Belle. Pourquoi pleurerais-je la mort de mon pĂšre ? Il ne pĂ©rira point. Puisque le monstre veut bien accepter une de ses filles, je veux me livrer Ă  la place de mon pĂšre. – Non, ma soeur, lui dirent ses trois frĂšres, vous ne mourrez pas ; nous irons trouver ce monstre et nous pĂ©rirons sous ses coups si nous ne pouvons le tuer. – Ne l’espĂ©rez pas, mes enfants, leur dit le marchand ; la puissance de la BĂȘte est si grande que vous n’auriez aucune chance. Je suis charmĂ© du bon coeur de Belle, mais je ne veux pas l’exposer Ă  la mort. Je suis vieux, il ne me reste que peu de temps Ă  vivre ; ainsi, je ne perdrai que quelques annĂ©es de vie, que je ne regrette qu’à cause de vous, mes chers enfants. – Je vous assure, mon pĂšre, lui dit la Belle que vous n’irez pas Ă  ce palais sans moi ; vous ne pouvez m’empĂȘcher de vous suivre. Quoique je sois jeune et que j’aime la vie j’aime mieux ĂȘtre dĂ©vorĂ©e par ce monstre que de mourir du chagrin que me donnerait votre perte. Ses soeurs Ă©taient si jalouses qu’elles Ă©taient ravies de voir partir Belle vers le beau palais et vers la mort. Le marchand Ă©tait si occupĂ© de la douleur de perdre sa fille, qu’il ne pensait pas au coffre qu’il avait rempli d’or. Il rĂ©solut de ne point dire Ă  ses enfants qu’il Ă©tait devenu si riche, parce qu’il savait que ses filles auraient voulu retourner Ă  la ville alors qu’il souhaitait mourir dans cette campagne. Cependant il confia ce secret Ă  la Belle qui lui apprit que quelques gentilshommes Ă©taient venus leur rendre visite pendant son absence et qu’il y en avait deux qui aimaient ses soeurs. Belle pria son pĂšre de les marier car dans sa bontĂ© elle aimait ses sƓurs et leur pardonnait tout. Ces deux mĂ©chantes filles se frottĂšrent les yeux avec un oignon pour pleurer lorsque la Belle partit avec son pĂšre ; mais ses frĂšres et leur pĂšre pleuraient tout de bon. Seule Belle ne pleurait pas pour ne augmenter leur chagrin. A imprimer le conte La Belle et la BĂȘte Belle arrive chez la BĂȘte Le cheval prit la route du palais, et sur le soir, ils l’aperçurent illuminĂ© comme la premiĂšre fois. Le marchand entra avec sa fille dans la grande salle, oĂč ils trouvĂšrent une table, magnifiquement servie avec deux couverts. Le marchand n’avait pas le coeur de manger ; mais Belle, s’efforçant de paraĂźtre tranquille, se mit Ă  table, et le servit ; puis elle disait en elle-mĂȘme La BĂȘte veut m’engraisser avant de me manger, puisqu’elle me fait faire si bonne chĂšre. » Quand ils eurent soupĂ©, ils entendirent un grand bruit, et le marchand dit adieu Ă  sa pauvre fille en pleurant, car il pensait que c’était la BĂȘte. En voyant la BĂȘte, la Belle ne put s’empĂȘcher de frĂ©mir mais elle se rassura de son mieux. La bĂȘte lui ayant demandĂ© si c’était de bon coeur qu’elle Ă©tait venue, elle lui dit en tremblant que oui. – Vous ĂȘtes bien bonne, dit la BĂȘte, et je vous suis bien obligĂ©e. Bonhomme, partez demain matin, et ne vous avisez jamais de revenir ici. Bonsoir la Belle. – Bonsoir la BĂȘte, rĂ©pondit-elle. Et tout de suite le monstre se retira. – Ah, ma fille ! dit le marchand en embrassant la Belle, je suis Ă  demi mort de frayeur. Croyez-moi, laissez-moi ici. – Non, mon pĂšre, lui dit la Belle avec fermetĂ© ; vous partirez demain matin en me laissant ici. Belle et son pĂšre se couchĂšrent en pensant ne pas dormir de toute la nuit ; mais Ă  peine furent-ils dans leurs lits, que leurs yeux se fermĂšrent. Pendant son sommeil, la Belle vit une dame qui lui dit Je suis contente de votre bon coeur, la Belle ; la bonne action que vous faites, en donnant votre vie pour sauver celle de votre pĂšre, ne demeurera point sans rĂ©compense. » La Belle, en s’éveillant, raconta ce songe Ă  son pĂšre ; et quoiqu’il le consolĂąt un peu, cela ne l’empĂȘcha pas de beaucoup pleurer quand il fallut se sĂ©parer de sa chĂšre fille. A imprimer le conte La Belle et la BĂȘte Belle dĂ©couvre le chĂąteau de la BĂȘte Lorsqu’il fut parti, la Belle s’assit dans la grande salle, et se mit Ă  pleurer aussi ; mais, comme elle avait beaucoup de courage, elle rĂ©solut de ne point se chagriner pendant le peu de temps qu’il lui restait Ă  vivre. Belle croyait fermement que la BĂȘte la mangerait le soir mĂȘme. Elle rĂ©solut de se promener en attendant, et de visiter ce beau chĂąteau. Elle ne pouvait s’empĂȘcher d’en admirer la beautĂ©. Belle fut bien surprise de trouver une porte sur laquelle il y avait Ă©crit Appartement de la Belle. Elle ouvrit cette porte avec prĂ©cipitation, et elle fut Ă©blouie de la magnificence qui y rĂ©gnait ; mais ce qui frappa le plus sa vue fut une grande bibliothĂšque, un clavecin et plusieurs livres de musique. On ne veut pas que je m’ennuie », dit-elle, tout bas. Elle pensa ensuite Si je n’avais qu’un jour Ă  demeurer ici, on ne m’aurait pas fait une telle profusion d'activitĂ©s. ». Cette pensĂ©e ranima son courage. Elle ouvrit la bibliothĂšque, et vit un livre, oĂč il y avait Ă©crit en lettres d’or Souhaitez, commandez, vous ĂȘtes ici la reine et la maĂźtresse. HĂ©las ! dit-elle en soupirant, je ne souhaite rien que de revoir mon pauvre pĂšre et de savoir ce qu’il fait Ă  prĂ©sent. » Elle avait dit cela en elle-mĂȘme. Quelle fut sa surprise, en jetant les yeux sur un grand miroir, d’y voir sa maison oĂč son pĂšre arrivait avec un visage extrĂȘmement triste ; ses soeurs venaient au-devant de lui ; et, malgrĂ© les grimaces qu’elles faisaient pour paraĂźtre affligĂ©es, la joie qu’elles avaient de la perte de leur soeur, paraissait sur leur visage. Un moment aprĂšs, tout cela disparut, et la Belle ne put s’empĂȘcher de penser que la BĂȘte Ă©tait bien complaisante et qu’elle n’avait rien Ă  craindre d’elle. A imprimer le conte La Belle et la BĂȘte Belle dĂ©couvre la bontĂ© de la BĂȘte À midi, Belle trouva la table mise, et pendant son dĂźner, elle entendit un excellent concert, quoiqu’elle ne vĂźt personne. Le soir, comme elle allait se mettre Ă  table, elle entendit le bruit que faisait la BĂȘte, et ne put s’empĂȘcher de frĂ©mir. – La Belle, lui dit ce monstre, voulez-vous bien que je vous vois souper ? – Vous ĂȘtes le maĂźtre, rĂ©pondit la Belle, en tremblant. – Non, rĂ©pondit la BĂȘte ; vous n’avez qu’à me dire de m’en aller si je vous ennuie ; je sortirai tout de suite. Dites-moi n’est-ce pas que vous me trouvez bien laid ? – Cela est vrai, dit la Belle, car je ne sais pas mentir ; mais je crois que vous ĂȘtes fort bon. – Vous avez raison, dit le monstre ; mais, outre que je suis laid, je n’ai point d’esprit je sais bien que je ne suis qu’une bĂȘte. – On n’est pas bĂȘte quand on croit n’avoir point d’esprit un sot n’a jamais su cela, reprit la Belle. – Mangez donc, la Belle, lui dit le monstre, et tĂąchez de ne vous point ennuyer car tout ceci est Ă  vous, vous ĂȘtes chez vous. J’aurais du chagrin si vous n’étiez pas contente. – Vous avez bien de la bontĂ©, dit la Belle. Je vous avoue que je suis bien contente de votre bon coeur quand j’y pense, vous ne me paraissez plus si laid. – Oh ! dame, oui, rĂ©pondit la BĂȘte, j’ai le coeur bon, mais je suis un monstre. – Il y a bien des hommes qui sont plus monstres que vous, dit la Belle ; et je vous aime mieux avec votre figure que ceux qui, avec la figure d’homme, cachent un coeur faux, corrompu, ingrat. – Si j’avais de l’esprit, reprit la BĂȘte, je vous ferais un grand compliment pour vous remercier ; mais je suis un stupide, et tout ce que je puis vous dire, c’est que je vous suis bien obligĂ©. A imprimer le conte La Belle et la BĂȘte La BĂȘte demande Belle en mariage La Belle soupa de bon appĂ©tit. Elle n’avait presque plus peur du monstre ; mais elle manqua mourir de frayeur, lorsqu’il lui dit – La Belle, voulez-vous ĂȘtre ma femme ? Elle fut quelque temps sans rĂ©pondre elle avait peur d’exciter la colĂšre du monstre en le refusant, elle lui dit pourtant en tremblant – Non, la BĂȘte. Dans le moment ce pauvre monstre voulut soupirer, et il fit un sifflement si Ă©pouvantable, que tout le palais en retentit ; mais la Belle fut bientĂŽt rassurĂ©e, car la BĂȘte lui ayant dit tristement Adieu donc, la Belle », sortit de la chambre en se retournant de temps en temps pour la regarder encore. La Belle, se voyant seule, sentit une grande compassion pour cette pauvre BĂȘte HĂ©las, disait-elle, c’est bien dommage qu’elle soit si laide, elle est si bonne ! » La Belle passa trois mois dans ce palais avec assez de tranquillitĂ©. Tous les soirs, la BĂȘte lui rendait visite, l’entretenait pendant le souper avec assez de bon sens, mais jamais avec ce qu’on appelle esprit dans le monde. Chaque jour la Belle dĂ©couvrait de nouvelles bontĂ©s dans ce monstre. Belle s’habitua Ă  sa laideur, et, loin de craindre le moment de sa visite, elle regardait souvent Ă  sa montre pour voir s’il Ă©tait bientĂŽt neuf heures ; car la BĂȘte ne manquait jamais de venir Ă  cette heure-lĂ . Il n’y avait qu’une chose qui faisait de la peine Ă  la Belle, c’est que le monstre, avant de se coucher, lui demandait toujours si elle voulait ĂȘtre sa femme, et paraissait pĂ©nĂ©trĂ© de douleur lorsqu’elle lui disait que non. Elle lui dit un jour – Vous me chagrinez, la BĂȘte ; je voudrais pouvoir vous Ă©pouser, mais je suis trop sincĂšre pour vous faire croire que cela arrivera jamais ; je serai toujours votre amie, tĂąchez de vous contenter de cela. – Il le faut bien, reprit la BĂȘte ; je me rends justice, je sais que je suis bien horrible ; mais je vous aime beaucoup. Cependant je suis trop heureux de ce que vous voulez bien rester ici ; promettez-moi que vous ne me quitterez jamais. La Belle rougit Ă  ces paroles ; elle avait vu, dans son miroir, que son pĂšre Ă©tait malade du chagrin de l’avoir perdue, et elle souhaitait le revoir. – Je pourrais bien vous promettre, dit-elle Ă  la BĂȘte, de ne vous jamais quitter tout Ă  fait, mais j’ai tant d’envie de revoir mon pĂšre, que je mourrai de douleur si vous me refusez ce plaisir. – J’aime mieux mourir moi-mĂȘme, dit le monstre, que de vous donner du chagrin ; je vous enverrai chez votre pĂšre, vous y resterez, et votre pauvre BĂȘte en mourra de douleur. – Non, lui dit la Belle en pleurant ; je vous aime trop pour vouloir causer votre mort ; je vous promets de revenir dans huit jours. Vous m’avez fait voir que mes soeurs sont mariĂ©es et que mes frĂšres sont partis pour l’armĂ©e ; mon pĂšre est tout seul, souffrez que je reste avec lui une semaine. – Vous y serez demain au matin, dit la BĂȘte ; mais souvenez-vous de votre promesse. Vous n’aurez qu’à mettre votre bague sur une table en vous couchant quand vous voudrez revenir. Adieu, la Belle. A imprimer le conte La Belle et la BĂȘte Belle rend visite Ă  son pĂšre La BĂȘte soupira selon sa coutume en disant ces mots, et la Belle se coucha toute triste de l’avoir affligĂ©e. Quand elle se rĂ©veilla le matin, elle se trouva dans la maison de son pĂšre, et ayant sonnĂ© une clochette qui Ă©tait Ă  cĂŽtĂ© de son lit, elle vit venir la servante, qui fit un grand cri en la voyant. Le bonhomme accourut Ă  ce cri et manqua mourir de joie en revoyant sa chĂšre fille, et ils se tinrent embrassĂ©s plus d’un quart d’heure. La Belle, aprĂšs les premiers transports, pensa qu’elle n’avait point d’habits pour se lever ; mais la servante lui dit qu’elle venait de trouver dans la chambre voisine un grand coffre plein de robes toutes d’or, garnies de diamants. La Belle remercia la bonne BĂȘte de ses attentions ; elle prit la moins riche de ces robes, et dit Ă  la servante de serrer les autres, dont elle voulait faire prĂ©sent Ă  ses soeurs ; mais Ă  peine eut-elle prononcĂ© ces paroles, que le coffre disparut. Son pĂšre lui dit que la BĂȘte voulait qu’elle gardĂąt tout cela pour elle ; et aussitĂŽt les robes et le coffre revinrent Ă  la mĂȘme place. A imprimer le conte La Belle et la BĂȘte La jalousie des soeurs de Belle La Belle s’habilla et, pendant ce temps, on fit avertir ses soeurs, qui accoururent avec leurs maris. Elles Ă©taient toutes deux fort malheureuses. L’aĂźnĂ©e avait Ă©pousĂ© un jeune gentilhomme beau comme l’Amour ; mais il Ă©tait si amoureux de sa propre figure, qu’il n’était occupĂ© que de cela depuis le matin jusqu’au soir, et mĂ©prisait la beautĂ© de sa femme. La seconde avait Ă©pousĂ© un homme qui avait beaucoup d’esprit ; mais il ne s’en servait que pour faire enrager tout le monde, Ă  commencer par sa femme. Les soeurs de la Belle manquĂšrent mourir de douleur quand elles la virent habillĂ©e comme une princesse, et plus belle que le jour. Elle eut beau les caresser, rien ne put Ă©touffer leur jalousie, qui augmenta beaucoup quand elle leur eut contĂ© combien elle Ă©tait heureuse. Ces deux jalouses descendirent dans le jardin, pour y pleurer tout Ă  leur aise ; et elles se disaient Pourquoi cette petite crĂ©ature est-elle plus heureuse que nous ? Ne sommes-nous pas plus aimables qu’elle ? » – Ma soeur, dit l’aĂźnĂ©e, il me vient une pensĂ©e tĂąchons de l’arrĂȘter ici plus de huit jours. Sa sotte BĂȘte se mettra en colĂšre de ce qu’elle lui aura manquĂ© de parole, et peut-ĂȘtre qu’elle la dĂ©vorera. – Vous avez raison, ma soeur, rĂ©pondit l’autre. Pour cela il lui faut faire de grandes caresses. Et, ayant pris cette rĂ©solution, elles remontĂšrent, et firent tant d’amitiĂ© Ă  leur soeur, que la Belle en pleura de joie. Quand les huit jours furent passĂ©s, les deux soeurs s’arrachĂšrent les cheveux, et firent tant les affligĂ©es de son dĂ©part, qu’elle promit de rester encore huit jours. A imprimer le conte La Belle et la BĂȘte Belle peut-elle aimer la BĂȘte ? Cependant la Belle se reprochait le chagrin qu’elle allait donner Ă  sa pauvre BĂȘte, qu’elle aimait de tout son coeur ; et elle s’ennuyait de ne la plus voir. La dixiĂšme nuit qu’elle passa chez son pĂšre, elle rĂȘva qu’elle Ă©tait dans le jardin du palais, et qu’elle voyait la BĂȘte couchĂ©e sur l’herbe, et prĂȘte de mourir, qui lui reprochait son ingratitude. La Belle se rĂ©veilla en sursaut, et versa des larmes. Ne suis-je pas bien mĂ©chante, disait-elle, de donner du chagrin Ă  une BĂȘte qui a pour moi tant de complaisance ? Est-ce sa faute si elle est laide, et si elle a peu d’esprit ? Elle est bonne, cela vaut mieux que tout le reste. Pourquoi n’ai-je pas voulu l’épouser ? Je serais plus heureuse avec elle que mes soeurs avec leurs maris. Ce n’est ni la beautĂ© ni l’esprit d’un mari qui rendent une femme contente c’est la bontĂ© du caractĂšre, la vertu, la complaisance ; et la BĂȘte a toutes ces bonnes qualitĂ©s. Je n’ai point d’amour pour elle, mais j’ai de l’estime, de l’amitiĂ©, et de la reconnaissance. Allons, il ne faut pas la rendre malheureuse ; je me reprocherais toute ma vie mon ingratitude. » À ces mots, la Belle se lĂšve, met sa bague sur la table, et revient se coucher. À peine fut-elle dans son lit, qu’elle s’endormit ; et quand elle se rĂ©veilla le matin, elle vit avec joie qu’elle Ă©tait dans le palais de la BĂȘte. Elle s’habilla magnifiquement pour lui plaire, et s’ennuya Ă  mourir toute la journĂ©e, en attendant neuf heures du soir ; mais l’horloge eut beau sonner, la BĂȘte ne parut point. La Belle alors craignit d’avoir causĂ© sa mort. Elle courut tout le palais en jetant de grands cris ; elle Ă©tait au dĂ©sespoir. AprĂšs avoir cherchĂ© partout, elle se souvint de son rĂȘve et courut dans le jardin vers le canal, oĂč elle l’avait vue en dormant. Elle trouva la pauvre BĂȘte Ă©tendue, sans connaissance, et elle crut qu’elle Ă©tait morte. Elle se jeta sur son corps sans avoir horreur de sa figure, et sentant que son coeur battait encore, elle prit de l’eau dans le canal et lui en jeta sur la tĂȘte. La BĂȘte ouvrit les yeux et dit Ă  la Belle – Vous avez oubliĂ© votre promesse ; le chagrin de vous avoir perdue m’a fait rĂ©soudre Ă  me laisser mourir de faim ; mais je meurs content, puisque j’ai le plaisir de vous revoir encore une fois. – Non, ma chĂšre BĂȘte, vous ne mourrez point, lui dit la Belle, vous vivrez pour devenir mon Ă©poux dĂšs ce moment je vous donne ma main, et je jure que je ne serai qu’à vous. HĂ©las ! je croyais n’avoir que de l’amitiĂ© pour vous ; mais la douleur que je sens me fait voir que je ne pourrais vivre sans vous voir. À peine la Belle eut-elle prononcĂ© ces paroles, qu’elle vit le chĂąteau brillant de lumiĂšre ; les feux d’artifices, la musique, tout lui annonçait une fĂȘte ; mais toutes ces beautĂ©s n’arrĂȘtĂšrent point sa vue elle se retourna vers sa chĂšre BĂȘte, dont le danger la faisait frĂ©mir. Quelle fut sa surprise ! la BĂȘte avait disparu, et elle ne vit plus Ă  ses pieds qu’un prince plus beau que l’Amour, qui la remerciait d’avoir fini son enchantement. Quoique ce prince mĂ©ritĂąt toute son attention, elle ne put s’empĂȘcher de lui demander oĂč Ă©tait la BĂȘte. – Vous la voyez Ă  vos pieds, lui dit le prince. Une mĂ©chante fĂ©e m’avait condamnĂ© Ă  rester sous cette figure jusqu’à ce qu’une belle fille consentĂźt Ă  m’épouser, et elle m’avait dĂ©fendu de faire paraĂźtre mon esprit. Ainsi, il n’y avait que vous dans le monde assez bonne pour vous laisser toucher Ă  la bontĂ© de mon caractĂšre. La Belle, agrĂ©ablement surprise, donna la main Ă  ce beau prince pour se relever. Ils allĂšrent ensemble au chĂąteau, et la Belle manqua mourir de joie, en trouvant dans la grande salle son pĂšre et toute sa famille. La belle dame qui lui Ă©tait apparue en songe avait transportĂ© toute sa famille au chĂąteau. Cette dame Ă©tait une grande fĂ©e. – La Belle, lui dit elle, venez recevoir la rĂ©compense de votre bon choix vous avez prĂ©fĂ©rĂ© la vertu Ă  la beautĂ© et Ă  l’esprit, vous mĂ©ritez de trouver toutes ces qualitĂ©s rĂ©unies en une mĂȘme personne. Vous allez devenir une grande reine j’espĂšre que le trĂŽne ne dĂ©truira pas vos vertus. Pour vous, mesdemoiselles, dit la fĂ©e aux deux soeurs de la Belle, je connais votre coeur et toute la malice qu’il renferme. Devenez deux statues mais conservez toute votre raison sous la pierre. Vous demeurerez Ă  la porte du palais de votre sƓur pour ĂȘtre tĂ©moins de son bonheur. Le charme se rompra lorsque vous reconnaĂźtrez vos fautes, mais j’ai bien peur que vous ne restiez toujours statues. On se corrige de l’orgueil, de la colĂšre, de la gourmandise et de la paresse mais la conversion d’un coeur mĂ©chant et envieux relĂšve du miracle. La fĂ©e donna un coup de baguette qui transporta tous ceux qui Ă©taient dans cette salle dans le royaume du prince. Ses sujets le virent avec joie et il Ă©pousa la Belle, qui vĂ©cut avec lui fort longtemps et dans un bonheur parfait, parce qu’il Ă©tait fondĂ© sur la vertu A imprimer le conte La Belle et la BĂȘte Dans le cadre du Festival Lettres d’Automne, deux classes de cinquiĂšme et trois classes de sixiĂšme participent Ă  l’exposition collective d’arts plastiques La condition magique ou les pouvoirs de l’imaginaire » Ă  l’Ancien CollĂšge. Les productions des Ă©lĂšves seront visibles le temps du festival. Ce samedi 22 novembre, les Ă©lĂšves de 6Ăšme ont reçu un des coups de cƓur du festival. PrĂ©sentation des productions des 6Ăšme Mon objet magique » Les Ă©lĂšves ont d’abord rĂ©pertoriĂ©, Ă  travers les contes, des objets magiques qu’ils connaissaient les bottes de sept lieues, le miroir dans Blanche-Neige ou dans la Belle et la BĂȘte, la lampe merveilleuse et le tapis volant
. Les livres d’Harry Potter regorgeaient Ă©galement de ces objets, nous avons retenu le livre qui mord, d’Hagrid, et qu’il faut caresser pour l’ouvrir et le lire. L’épĂ©e-stylo de Percy Jackson pouvait rappeler les sabres lasers des Jedi. A partir d’un objet du quotidien, les Ă©lĂšves devaient imaginer un objet magique, avec une fonction diffĂ©rente de la fonction d’usage d’origine. La difficultĂ© rĂ©sidait dans le fait que les Ă©lĂšves devaient dĂ©tourner et transformer l’objet de telle sorte que cette fonction soit visible et explicite autrement dit, Ă  la simple vue de l’objet, on devait comprendre Ă  quoi il servait. Pour cela, ils avaient Ă  leur disposition de la peinture, un pistolet Ă  colle et de multiples petits Ă©lĂ©ments divers, et toute leur imagination. Comme dans les contes, un interdit la baguette magique, car il Ă©tait trop simple de coller une Ă©toile au bout d’un crayon
 PrĂ©sentation des productions des 5Ăšmes Toulouse au temps des
 » Suite Ă  la lecture d’un texte qui dĂ©crivait Toulouse au temps des Cathares, les Ă©lĂšves de cinquiĂšme ont rĂ©alisĂ© une illustration mettant en scĂšne le Capitole, Ă©difice emblĂ©matique de la ville depuis plus de huit siĂšcles. Chacun choisissait l’époque de son choix, de la prĂ©histoire jusqu’à des temps Ă  venir et Ă  imaginer. La technique utilisĂ©e Ă©tait le photomontage ou collage Ă  partir de fragments de magazines, auquel les Ă©lĂšves pouvaient associer le dessin afin de complĂ©ter certains Ă©lĂ©ments manquants. Quelques uns ont souhaitĂ© construire leur ville avec le jeu vidĂ©o Minecraft. Les productions exposĂ©es se dĂ©ployaient des Egyptiens, jusqu’à des temps futurs au rĂ©chauffement climatique incertain, en passant par les CroisĂ©s, le Far west, ou encore le siĂšcle des LumiĂšres, ou celui de Louis XIV. 06/10/2017 Le merveilleux dans le conte de Madame Le prince de Beaumont et dans le film de Jean Cocteau. Comment fabriquer du merveilleux au cinĂ©ma ? George MĂ©lies un des premiers illusionnistes Le trucage au cinĂ©ma Une sĂ©quence Learning apps sur ce film, concoctĂ©e spĂ©cialement pour vous ! Il faut cliquer ici. Prolongement Les commentaires sont fermĂ©s.

illustration la belle et la bĂȘte 6Ăšme